Architecture et patrimoine
Caractéristiques techniques :​​​​​​​
- Élévation sur quatre niveaux avec ouvertures défensives
- Maçonnerie en pierre locale : granit des Monts du Forez
- Appareillage soigné alternant pierres de taille et moellons
- Épaisseur des murs atteignant plusieurs mètres
- Les systèmes défensifs
Le donjon présente un étagement défensif sophistiqué :
- Archères pour le tir à l'arbalète aux niveaux inférieurs
- Fenêtres à meneau aux étages d'habitation
- Créneaux au sommet pour la défense rapprochée
- Hourds (disparus) permettant la défense verticale
- L'enceinte fortifiée : un système défensif complexe
- La triple enceinte
Le château de La Roue était protégé par un système de triple enceinte côté ouest, adaptation remarquable au relief naturel. Cette organisation défensive révèle l'influence des techniques rapportées de Terre Sainte par les croisés.
Première enceinte : Mur de courtine épousant l'éperon rocheux Deuxième enceinte : Ligne de défense intermédiaire avec bastions Troisième enceinte : Protection avancée vers la vallée.
Les vestiges actuels
Malgré les destructions de 1591, d'importants vestiges de l'enceinte subsistent :
- Côté Ouest : Muraille remarquablement conservée sur près de 50 mètres
- Appareillage en grand appareil de granit local
- Créneaux encore visibles
- Épaisseur dépassant 2 mètres par endroits
- Côté Sud : Bastion d'angle Sud-Est particulièrement bien préservé
- Maçonnerie de petit appareil caractéristique
- Fruit prononcé de la muraille pour la stabilité
- Traces d'hourds et de systèmes d'évacuation
- Côté Nord : Sections en cours de consolidation
- Effondrement récent menaçant la stabilité générale
- Travaux de sauvegarde entrepris par la Fondation
- Les bâtiments d'habitation
- La cour d'honneur​​​​​​​​​​​​​​
Plan architectural
À l'intérieur de l'enceinte subsistent les vestiges de la chapelle Saint-Pierre, 
édifice religieux central de la seigneurie

Autour de la chapelle s'étendait le cimetière paroissial qui accueillit les sépultures jusqu'au XVIe siècle. Les fouilles ont révélé 13 sépultures dont la plus ancienne remonte à environ 1334 (690 ans) et la dernière vers 1461 (560 ans).

Techniques de construction / Matériaux locaux
- L'architecture de La Roue illustre parfaitement l'utilisation des ressources géologiques locales :
- Granit des Monts du Forez :
- Pierre de grande résistance aux intempéries
- Couleur dorée caractéristique sous le soleil
- Extraction dans les carrières de la vallée de l'Ance
- Mortier de chaux :
- Chaux grasse produite localement
- Sable de rivière de l'Ance
- Résistance exceptionnelle après 800 ans
- Techniques de taille

La maçonnerie révèle différentes phases de construction :
- XIIe siècle : Grand appareil régulier, joints fins
- XIVe siècle : Appareil mixte, pierre de taille et moellons
- XVe siècle : Petit appareil, construction plus économique
- L'hydraulique médiévale
- L'approvisionnement en eau

Le château disposait d'un système hydraulique sophistiqué :
Source naturelle : À 13 mètres de profondeur, débit de 3 litres/minute Citerne de stockage : Creusée dans le rocher sous la cour Distribution : Réseau de canalisations en pierre vers les logis.
Au centre de l'enceinte subsiste une "roue", vestige énigmatique qui pourrait être :
- Ancien mécanisme de levage (treuil)
- Élément décoratif symbolique (référence au nom du lieu)

Le siège de 1591 par les troupes huguenotes du capitaine Basset a causé des dommages considérables :
- Incendie des charpentes et planchers
- Démantèlement partiel des murailles
- Pillage des éléments décoratifs
- Les restaurations modernes

Depuis 1974, des travaux de sauvegarde ont été entrepris :
- Restauration de la toiture du donjon
- Rejointoiement des maçonneries exposées
Un patrimoine à sauvegarder
Le château de La Roue représente un témoignage architectural exceptionnel de l'art de bâtir médiéval en Auvergne. Sa sauvegarde, entreprise par la Fondation Pierre-Olivier, s'inscrit dans une démarche de transmission des savoir-faire qui aurait enthousiasmé les maîtres d'œuvre du Moyen Âge.​​​​​​​
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